jeudi 31 décembre 2009

Les secrets des presentations de Steve Jobs

Il y a quelque temps je reportais dans cet article une conférence de Jacques Birol qui décortiquait le savoir-faire impressionnant de Steve Jobs dans ses présentations concernant les produits innovants.

Ci-dessous, je vous invite à découvrir une présentation de Carmine Gallo -journaliste à Businessweek- qui me parait fort bien réussie. Carmine Gallo a également écrit un livre intitulé "The Presentation Secrets of Steve Jobs. How to Be Insanely Great in Front of Any Audience". Bonne vision!

mardi 22 décembre 2009

Tontine chinoise ou tontine africaine? Comment la microfinance s'invite sur internet

Comme l'explique bien le site golden.motorhome, la tontine est une association collective d'épargnants qui mettent en commun des fonds pour une période librement déterminée. Il s'agit d'un système d'épargne mutuelle hautement rentable (les taux de rendement peuvent facilement atteindre 8% pour une immobilisation sur 20 ans) et avec un niveau de risque relativement faible. On pourrait résumer la pratique de la tontine comme "une petite collecte entre amis".

Le système de la tontine est bien connu dans certaines régions du monde, Afrique, Inde ou Chine, où elle est couramment pratiquée. La tontine est souvent reprise à nos latitudes par les ressortissants de ces pays, notamment lorsqu'ils n'ont pas accès au crédit via le système bancaire traditionnel (manque d'apport initial, manque de garanties suffisantes, etc.). Il s'agit également d'un liant communautaire fort pour des populations souvent en manque de repères dans un pays étranger.

Selon le pays d'origine et les finalités (aider financièrement l'initiateur ou organiser une véritable épargne mutualiste) les tontines peuvent être organisées selon des modèles mathématiques différents : il y a ainsi les tontines avec "levée à tour de rôle", "avec levée par tirage au sort", "au seul bénéfice de l'initiateur", etc… Pour en savoir plus, je vous conseille la lecture de l'ouvrage reporté ici, qui spécifie les méthodes de calculs traditionnellement appliquées aux tontines chinoises.

L'intérêt des systèmes de micro-crédit est double :
  • Pour les emprunteurs, il s'agit d'obtenir de l'argent à moindre frais ou alors de l'obtenir tout court, lorsqu'ils n'ont pas accès au crédit bancaire traditionnel (surendettement, manque de garanties suffisantes, situation précaire, etc.)

  • Pour les prêteurs, le micro-crédit octroie généralement un rendement moyen (8%) bien plus intéressant que le système bancaire et -de surcroît- il permet de s'investir personnellement dans le projet de l'emprunteur et de donner ainsi un sens à son argent (ce qui n'est pas le cas avec les SICAV!).

Depuis 2005, plusieurs sites aux US et en Angleterre se sont lancés avec succès dans le crédit PtoP (peer to peer), c'est-à-dire entre particuliers. Nous pouvons citer, par ordre de création:


Zopa, site anglais fondé en 2005 a pour vocation de faire rencontrer emprunteurs et prêteurs sans passer par l'intermédiaire bancaire. Le site prend à sa charge l'évaluation des emprunteurs qu'il qualifie par une note de risque allant de A+ à C. Ensuite des prêteurs proposent le montant, le taux d'intérêt et le niveau de risque à hauteur desquels ils sont prêts à financer des emprunteurs. Le montant qu'un prêteur propose est systématiquement réparti entre plusieurs emprunteurs, afin de diminuer le risque d'impayés. Zopa se substitue à la banque en prenant la responsabilité de distribuer l'argent entre les parties, de remplir les formulaires légaux, de vérifier l'identité et la solvabilité des emprunteurs et d'assurer la collecte des remboursements mensuels. Zopa se rémunère en prélevant 0.5% sur les transactions des emprunteurs et 0.5% sur les montants annuels mis à disposition par les prêteurs. Fondé en 2005, Zopa avait déjà distribué 20M$ en 2006.


Kiva, site non-profit fondé en Mars 2005, a pour vocation de financer des entrepreneurs à très faible revenu basés dans des pays émergents. Chaque projet d'entreprise est accompagné de la biographie de l'entrepreneur et les prêteurs choisissent les projets sur la base de leur intérêt social, de la zone géographique ou du degré de risque qu'ils sont prêts à accepter. Chaque prêteur débourse des montants qui peuvent être aussi petits que 25$. Lorsque le montant total demandé par l'emprunteur est atteint, la somme est transférée via Paypal vers l'un des partenaires locaux de Kiva, d'habitude une institution de micro-paiement, qui s'occupe ensuite de distribuer les fonds à l'entrepreneur et de collecter ses remboursement mensuels. Dès que l'emprunt est totalement remboursé, la société de micro-crédit renvoie la somme via Paypal à Kiva qui la redistribue ensuite aux créanciers. Paypal ne charge aucun honoraire pour le transfert de ces sommes de et vers Kiva, compte-tenu du caractère "non-profit" de l'organisation. Les emprunteurs peuvent voir à tout moment le statut de remboursement de leur prêt et avoir des informations de l'entrepreneur pour savoir comment son projet avance. En Novembre 2009 Kiva a atteint les 100 M$ de crédits octroyés.


Prosper, site américain fondé en Février 2006 est basé sur un système d'enchères qui permettent aux prêteurs de choisir les projets (et donc les emprunteurs) qu'ils souhaitent financer et de proposer le taux d'intérêt qu'ils souhaitent obtenir. L'emprunteur obtient le prêt si les enchères effectuées couvrent la totalité du montant demandé. Le taux final qu'il aura à payer correspondra aux taux minimum obtenu par enchère, majoré de 1% de frais de service pour Prosper. Les prêteurs ont également la possibilité d'investir sur des portefeuilles sélectionnés par Prosper sur la base des caractéristiques de risque et de rentabilité qu'ils sont prêts à accepter. Pour de plus amples informations, je vous conseille de consulter leur tutorial. Prosper distribue annuellement environ 180 M$.


Lending Club, a commencé son activité en Mai 2007 en tant que application Facebook, même si depuis il s'est étendu à d'autres réseaux sociaux. Il capitalise donc sur les rapports de proximité et de confiance instaurés par les réseaux sociaux. Afin de pouvoir obtenir un crédit, les emprunteurs doivent être qualifiés par le site : leur taux de risque est évalué sur une échelle de A à G. Les taux d'emprunt sont fixes et la période de remboursement moyenne est de 3 ans. Le rendement moyen pour les prêteurs est de 9.05%. Les prêteurs peuvent choisir à qui ils souhaitent octroyer le financement, selon le degré de risque qu'ils sont prêts à accepter ou la relation (ex. amitié) qu'ils ont avec l'emprunteur. En général, le système favorise les créditeurs solvables et qui savent défendre leur projet. Les demandes de prêt servent souvent à consolider la dette de l'emprunteur : elles remplacent dans une certaine mesure le crédit à la consommation (beaucoup plus cher). Le prêt minimum constaté est de 1000$, le prêt moyen de 5500$ et le maximum de 25000$. Lending Club distribue actuellement plus de 7 M$/mois.

En France, le micro-crédit destiné aux populations en difficulté sociale est traditionnellement distribué par l'Adie, avec des taux de défauts constatés deux fois inférieurs à ceux des organismes de crédit traditionnels. Le prêt moyen est de 7500€ et le prêt maximum d'environ 15000€.


En France et sur internet, le micro-crédit se développe grâce à des sites comme FriendsClear (né en Juillet 2007), qui aide les membres d'une même famille ou les amis à se prêter de l'argent entre eux. Jusqu'à aujourd'hui, FriendsClear à aidé des particuliers à se prêter environ 350.000€. Contrairement aux sites américains, FriendsClear n'intervient dans la transaction que pour aider les parties à établir un échéancier de remboursement et une reconnaissance de dette : il ne qualifie pas l'emprunteur par un systèmes de notes et il ne fixe pas par enchère le taux de crédit auquel se réalisera la transaction. FriendsClear se rémunère par un "flat fee" prélevé sur l'acte de reconnaissance de dette de la part de l'emprunteur (9.90 € pour un acte dématérialisé et 19.90€ pour un acte écrit). A partir de Janvier 2010, le site va étendre la plateforme en dehors du cadre strictement familial, pour faire accéder au micro-crédit le plus grand nombre.

Si vous souhaitez en savoir plus et évaluer les institutions de microfinance (IMF) qui distribuent des fonds aux pays en développement, allez voir le site PlanetFinance (PlanetRating) qui établit un rating des IMF dans le monde.

jeudi 17 décembre 2009

Paycamp chez Paypal



Samedi 12 Décembre se tenait dans les locaux de Paypal, rue de la Banque à Paris, le premier barcamp totalement dédié aux solutions de monétisation de l'audience, paiement mobile, micro-paiement, systèmes de paiement émergeants, etc. Ceci -bien évidemment- en relation avec l'ouverture des API de Paypal aux développeurs dans le cadre du programme Paypal X.

Plusieurs ateliers informels ont eu lieu, le but de Paypal étant de se nourrir de la réflexion des participants pour alimenter sa propre réflexion stratégique :
  • Paiements en mobilité et nouveaux moyens de paiement
  • Mobilité et usages
  • Sécurité des transactions
  • Systèmes de microcrédits
  • .......
Quelques grandes lignes apparaissent :
  • Paiement en mobilité ne veut pas forcément dire paiement par mobile : les distributeurs, les machines à laver, les stations Vélib, les cadres photos, les téléviseurs ou d'autres types d'appareils pourront devenir autant de terminaux de paiements dans lesquels Paypal pourrait s'intégrer;
  • Le modèle économique du paiement dématérialisé "de particulier à particulier" ou PtoP (peer to peer, en anglais) est loin d'être totalement exploré et recèle un fort potentiel de développement;
  • La sécurité du paiement par mobile est un point encore sensible : aujourd'hui sont mis en place surtout des systèmes mixtes qui impliquent la création de comptes utilisateurs et de mots de passe sur internet afin de pouvoir être utilisés sur mobile. La possibilité de créer un compte de paiement directement via mobile n'existe pas pour l'instant, la liaison n'étant pas totalement sécurisée. Des sociétés, telles que NTX Research développent actuellement des solutions d'authentification fortes, complètement adaptées à un usage mobile.
  • Des nouveaux systèmes d'encaissement et d'émission de reçus via mobile pour commerçants nomades (ex. brocanteurs, vendeurs sur la plage) se développent : par exemple la société Vending Automation a développé SideCash qui permet d'utiliser un téléphone portable ou un PDA comme terminal d'encaissement. Par ailleurs, la start-up Square (il s'agit de la nouvelle création de Jack Dorsey, fondateur de Twitter), a développé un mini-lecteur de carte de crédit qui s'insère directement dans la prise audio de l'iPhone et qui permet au vendeur de recevoir des paiements par carte de crédit sans devoir disposer d'un terminal spécifique. Mais les résistances des utilisateurs à utiliser le téléphone du vendeur comme terminal de paiement son encore fortes, en particulier dans les pays équipés de cartes à puces, où les utilisateurs doivent insérer leur mot de passe dans un téléphone qui n'est pas le leur (voir à ce propos l'article du blog MobileBanking, assez explicite sur les risques encourus)...
  • Le développement du paiement par mobile passera par la facilité et donc -entre autres- par la centralisation des informations de paiement, de livraison et de facturation de l'utilisateur sur un base de données unique, accessible par tous les sites de télévente : Paypal pourrait avoir un rôle de premier plan à jouer dans ce sens.
  • Pour faciliter le paiement mobile, Paypal est actuellement en train de développer pour iPhone des applis de paiement de personne à personne, beaucoup plus ergonomiques que les solutions WAP. Ces dernières sont en effet juste une représentation, adaptée à l'écran du mobile, du site internet. Paypal poursuit également des expériences de "Text to Buy", c'est à dire de paiement par SMS. Après inscription de son mobile sur le site internet de Paypal il est possible d'effectuer le paiement d'un objet ou d'envoyer un don à des associations caritatives, simplement en envoyant un SMS. Ce système a été utilisé -par exemple- pour recueillir des dons après l'ouragan  qui a détruit la Nouvelle Orléans. Mais le text to buy implique une inscription préalable sur internet et cela s'est démontré un facteur bloquant pour le succès du service.
  • Plusieurs sites ont besoin d'implémenter des modèles de paiement partiels et mutualisés : c'est le cas, par exemple, de Yoocasa.com, un site qui organise des réunions virtuelles entre membres d'une même famille et qui souhaiterait permettre à ses inscrits de se cotiser pour s'offrir des cadeaux. Paypal X permettra d'intégrer cette fonction tout en respectant la règlementation européenne qui prévoit le statut de banque pour procéder à la collecte d'argent pour le compte d'autrui. Dans le cas d'un pot commun entre amis (en mode PtoP) d'autres solutions existent : l'une d'entre elles est développée par Paypal et s'appelle Paypettes ; l'autre, Commonbox, utilise Paypal comme partenaire.
  • Le paiement par mobile lié à la géolocalisation va vraisemblablement se développer : pensons à la possibilité de localiser, pré-réserver et prépayer des restaurants, cinémas, théâtres et musées près du lieu où nous nous trouvons
  • D'autres utilisations mobiles pourraient être liées à la dématérialisation des chèques cadeaux, des tickets restaurant et des bons de réduction. Les magasins ou les restaurants pourraient ainsi reconnaître le ticket directement sur le mobile de l'utilisateur pour déclencher leur remboursement, sans devoir procéder à a longue et fastidieuse comptabilité papier qui -de surcroît- ne leur permet pas d'être payés en temps réel. Dans le cas des tickets restaurants, néanmoins, ce développement va à l'encontre des intérêts du puissant lobby des imprimeurs....
  • Aux Etats-Unis Paypal a développé le Paypal Students Account, un compte, doublé par une carte de débit, qui permet aux parents de verser de l'argent de poche à leurs enfants et aux enfants d'avoir une carte de paiement personnelle limitée aux montants versés par les parents.
Pour plus d'informations sur les idées échangées lors du Paycamp, vous pouvez également lire l'article publié dans le blog Conseils Marketing.

Au Paycamp, Jean-Christophe Capelli, cofondateur du site FriendsClear, est venu nous parler du micro-crédit sur internet. J'ai consacré un billet spécifique au micro-crédit, que je vous invite à découvrir ici.

Requiem pour la taxe professionnelle

Excellente note de Jean-Marc Vittori aujourd'hui dans les Echos concernant le calcul "post mortem" de la taxe professionnelle, afin de garantir aux collectivités locales son remplacement "à l'euro près". Je reporte l'article ci-dessous.


"Joli cadeau pour un jeune créateur d'entreprise. A quelques jours de Noël, il vient de recevoir une déclaration d'impôts à remplir pour la Saint-Sylvestre. Mais pas n'importe quelle déclaration : celle pour la taxe professionnelle que le Parlement vient pourtant de rayer de la carte fiscale. Par chance, le service des impôts avait eu vent du projet, annoncé par le président de la République le 5 février dernier. Pour éviter de donner un coup au coeur du créateur déjà éprouvé par sa rude aventure entrepreneuriale, la déclaration est donc accompagnée d'une lettre touchante signée par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et son collègue du Budget, Eric Woerth. Oui, la TP est bien supprimée. Mais l'Etat a tout de même besoin d'avoir des éléments « afin de calculer le plus exactement possible les ressources que percevront en 2010 les collectivités locales. »


En contribuable averti, le jeune créateur s'interroge. Vais-je vraiment devoir remplir une déclaration pour ne rien payer ? C'est évidemment louche. C'est pourtant la conséquence ubuesque du dispositif retenu. L'Etat a en effet promis en 2010 de verser aux collectivités locales « à l'euro près » ce qu'elles auraient perçu si la taxe n'avait pas été éliminée par une décision du prince. Le fisc doit donc partir à la chasse aux informations « à l'euro près », y compris chez les créateurs qui n'ont pourtant pas grand-chose à déclarer dans la quasi-totalité des cas. Il faut sans doute voir ici la trace de la « simplification administrative » chère au coeur d'Eric Woerth.

En bon citoyen, le jeune créateur se plonge, entre 1 et 2 heures du matin, dans ladite déclaration. Et là, il y a une forme de récompense. Car il découvre enfin le rare bonheur du formulaire 1003P. On lui demande s'il a des apprentis sous contrat, des éoliennes, des camions d'un PTAC ou tracteurs d'un PTRA ≥ 16 T et autocars de 40 places assises, voire des centrales nucléaires (comme si le comptable d'EDF ne savait pas quelle case remplir). Et puis, il se promène dans les fameuses niches fiscales que certains ont su bâtir au fil des ans : investissement en Corse, vétérinaires ruraux, librairies indépendantes, création dans les zones de resturcutration de la défense en vertu de l'art. 1446 A-I quinquies B du CGI… Merci à Bercy pour ce pur moment de poésie administrative dans le cercle des impôts disparus. On en redemande."

JEAN-MARC VITTORI, Les Echos

mercredi 9 décembre 2009

Hier soir on fêtait à la Cantine la version française de Twitter...

Jolie fête, organisée par faberNovel hier soir à la Cantine, pour saluer la version française de Twitter, née grâce au travail collaboratif de 15 traducteurs volontaires avec les équipes de la société aux Etats-Unis. Quelques difficultés "stylistiques" ont du être surmontées, en particulier lorsque l'un des traducteurs s'obstinait à vouloir traduire le terme anglais "followers" par "moutons"... Mais ça y est! La version finale est maintenant disponible et la déclinaison de Twitter en plein d'autres langues est d'ores et déjà prévue, dans un souci de proximité du site avec ses acolytes partout dans le monde.

La question que beaucoup de marketeurs se posent, concerne l'utilité pour les marques d'être présentes sur Twitter. Ne s'agirait-il pas tout simplement d'un autre phénomène à la mode, comme l'avait été SecondLife il y a deux ans? Les avis sont nombreux mais, en général, les spécialistes s'accordent à attribuer à Twitter un impact viral et buzz très important et conseillent donc aux entreprises de ne pas négliger cet outil dans leurs stratégies de communication.

Les deux facteurs clés de succès pour une utilisation pertinente et efficace de Twitter semblent être :

  • La constitution et l'entretien d'une base de "followers" ciblée par rapport au positionnement et aux objectifs recherchés par la marque (et cela s'avère être la tâche la plus ardue, au fur et à mesure que la base de suiveurs s'accroît)
  • L'alimentation constante des messages avec du contenu apprécié par les "followers", par exemple : bons de réduction, signalement de nouveaux produits, publicité virale, jeux, etc.

Pour vous faire une idée un peu plus précise de l'utilisation de Twitter comme outil marketing dans ou par l'entreprise, vous pouvez consulter la présentation ci-dessous.



Sinon, et si vous avez du temps à consacrer à la lecture, je vous conseille cet excellent article paru dans ConseilsMarketing

Enfin, et pour mitiger quand même un peu les ardeurs des marketeurs les plus accros, cette autre présentation nous alerte sur le fait que 93.6% des utilisateurs ont moins de 100 followers, que 50.4% des inscrits n'ont pas twitté depuis plus de 7 jours et que 21% d'entre eux n'ont jamais twitté tout court! En fait sur Twitter 5% des utilisateurs génèrent plus de 75% du contenu.
Est-ce assimilable à un petit monde?

jeudi 14 mai 2009

Mobile 2.0 : pour un usage augmenté de son téléphone. 30ème Mobile Monday à La Cantine, 11.05.2009

Ceux qui voudraient savoir tout, mais alors absolument tout, de ce qui s'est dit au dernier Mobile Monday à La Cantine le 11 Mai 2009, peuvent lire ci-dessous mon compte-rendu de la soirée.

Paris Mobile Monday 11.05.09 - Mobile 2.0

mercredi 13 mai 2009

Mobile Mondays : Gemalto et les applications sur carte SIM

Gemalto, né de la fusion de Gemplus et Axalto, est l'un des producteurs leaders de cartes SIM dans le monde et vend plus d'un milliard de cartes par an à environ 400 opérateurs.
Gemalto développe également des applications et solutions qui tournent sur cartes SIM. C'est de ces applications qu'a parlé -au 30ème Mobile Monday- le Directeur Produits et Marketing de Gemalto, Frédéric Martinent, qui a expliqué pourquoi et comment la carte SIM permettra d'étendre la diffusion d'applications innovantes et 2.0 au marché de masse.

Mais qu'est-ce qu'une carte SIM ? Une carte SIM est à la fois :

  1. un "token" qui permet l'identification de l'utilisateur
  2. un moyen pour l'opérateur de configurer le mobile de l'utilisateur avec les paramètres réseau
  3. un support de stockage pour les données de l'utilisateur (ex. liste des contacts)
  4. un support où l'opérateur peut héberger des applications / services spécifiques tels que ceux que Gemalto a développés :
  • Portail de services (SMS, web, TV, etc.)
  • Service de sauvegarde (back-up) de contacts téléphoniques (payant)
  • Client instant messaging (IM) de Microsoft (partenariat développé par Gemalto en Amérique Latine et déjà utilisé par 5 millions de cartes)
  • Mobile banking

Le développement d'applications / services directement sur carte SIM présente une série d'avantages:
  • Technologie solide et éprouvée (la première génération de cartes SIM fonctionne sur 100% des mobiles)
  • Facilité de déploiement des applications pour l'opérateur (car les applications peuvent être mises à jour ou poussées à distance)
  • Une petite partie des téléphones uniquement est actuellement "customisée". 98% du parc de téléphone mobiles peut de ce fait profiter des nouvelles applications développées pour carte SIM.

La conséquence immédiate de l'utilisation de la carte SIM pour y héberger ses applications, est pour l'opérateur l'augmentation des revenus. En effet :

  • Grâce à la diffusion de la carte SIM dans tous les téléphones, il peut augmenter significativement la part de clients adressables par chaque nouvelle application;
  • Grâce aux possibilités offertes par la carte, l'opérateur peut augmenter l'utilisation de certaines applications. Par exemple dans le cas de la sauvegarde payante de sa liste de contacts, la carte SIM peut faire apparaitre une fenêtre de pop-up après un certain nombre de numéros enregistrés, pour rappeler à l'utilisateur qu'il peut souscrire au service de stockage;
  • "Last but not least", la carte SIM permet de nouvelles applications à fort contenu de sécurité comme le mobile banking ou le paiement de transports.

Aujourd'hui Gemalto développe une nouvelle génération de cartes SIM qui adresse les limitations techniques des cartes actuelles, à savoir :
  • La taille de la mémoire résidente : actuellement limitée aux Ko elle passera bientôt aux Go ;
  • La vitesse de transfert entre mobile et carte : aujourd'hui une nouvelle interface USB multiplie par 60 la vitesse de transfert ;
  • Le format de programmation : la nouvelle carte SIM pourra supporter tout format de programmation, Javascript, Flash, HTML

Les avantages fournis par la nouvelle génération de cartes seront de taille:
  • Le portail de services sera en couleur avec la possibilité d'icones ;
  • Le service d'IM pourra afficher des avatars ;
  • On pourra récupérer des flux et les échanger avec les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, et ce d'un seul click ;
  • Tout téléphone non customisé pourra être doté d'un client App store via la carte SIM.
La carte SIM sera donc bientôt un vecteur capital de déploiement de nouvelles applications sur le mass-market.

mardi 12 mai 2009

Nouvelles applications 2.0 pour téléphones mobiles



Hier soir c'était le 30ème Mobile Monday à La Cantine à Paris.

Les Mobile Mondays (MoMo en abrégé) réunissent périodiquement (tous les 2 mois environ, en ce qui concerne Paris) la communauté des acteurs de la téléphonie mobile (opérateurs, fabricants, développeurs d'applications, consultants, financeurs, etc.) pour échanger sur des thèmes d'actualité.

Le thème d'hier soir était "les usages augmentés du mobile" ou mobile 2.0.
L'idée était de parler des technologies et des applications qui rendent possible ou qui facilitent la convergence entre les actions effectuées avec le mobile (photo, vidéo, enregistrement d'adresses et d'agendas, visite de site internet) et les réseaux sociaux, la bureautique ou le web.

Philippe Jeudy, Directeur de Altaïde Valley, alter ego d'Altaïde de Jacques Froissant à San Francisco, a fait une synthèse de tous les services proposés par des sociétés implantées dans la Silicon Valley, qui lui paraissent -à aujourd'hui- les plus prometteurs. Et il y en a un certain nombre! Ci-dessous quelques exemples :

Qipit = service de fax mobile qui permet de transformer en fichier pdf toutes photo prise avec son téléphone mobile.

Zong = société suisse créée par David Marcus. Service qui permet d'effectuer des paiements en ligne grâce à son portable, sans passer par le système de carte de crédit.

Funambol = société italienne installée à San Francisco qui a développé un logiciel de synchronisation mobile OpenSource qui permet de synchroniser son agenda.

Skyfire = un browser installé à Mountainview avec qui permet de surfer le web sur un téléphone comme on le ferait sur un ordinateur et de clicker directement sur des vidéos pour les visualiser.

Skout = service de dating sur portable développé pour plusieurs supports : portables + i-Phone + web + machine dédiée dans certains bars (Skout a abandonné son précédent business model de LBS)

Zannel = service qui permet de faire un mashup des textes, des vidéos et photos prises avec son téléphone mobile et de les envoyer directement sur le site et sur plusieurs réseaux sociaux. Permet de créer des réseaux verticaux et de diffuser de façon plus large, autre qu'une utilisation strictement personnelle.

Qik = permet de diffuser live sur le web ce que vous êtes en train de filmer avec votre téléphone. Service qui fonctionne sur certains téléphones Nokia de dernière génération mais pas sur i-Phone.

A défaut de pouvoir empêcher l'adoption de la Loi Hadopi, consolez-vous désormais avec le Hadopi game

Eh oui. Bientôt il ne sera plus possible de télécharger vos films, morceaux et séries préférées sans que l'autorité de vigilance ne s'en mêle pour vous rappeler à l'ordre. Et si vous n'arrêtez pas vos téléchargements illico, elle pourra alors suspendre, sur simple envoi d'une lettre recommandée d'avertissement, votre connexion à internet...

Inutile de dire qu'il ne vous restera plus qu'une solution, arrivés à ce point : vous consoler avec l'excellent HADOPI game. Pour y jouer, cliquez sur JOUER sur l'image ci-dessus. Enjoy!

Publicité et crise : la vérité n'est pas toujours bonne à dire !


Je voulais vous faire part d'une découverte que j'ai faite aujourd'hui dans Les Echos.

Il s'agit d'une publicité pour le moins surprenante de l'agence publicitaire Bambuck, qui surfe sans ambiguité sur le mécontentement de certains annonceurs face aux coûts réputés trop élevés des prestations d'agences publicitaires de renom.

La headline (en rouge) dit : " Vous avez signé avec une agence de prestige. Et elle vous coûte les yeux de la tête."

D'entrée le cadre est donné! Et l'annonce de poursuivre (les italiques et le gras me sont propres) :

"Ce n'est pas vous qui iriez prendre des vessies pour des lanternes. Vous savez bien que la qualité produit et grande marque ne vont pas toujours de pair. Pourtant, comme si vous confondiez la performance délivrée et le prestige de l'enseigne, votre budget est toujors chez...Malgré la dureté des temps. Pourrez-vous encore longtemps rémunérer au prix fort une prestation en trompe-l'oeil? Accepter, bon prince, inertie, caprices ou laxisme du service?"

Bambuck n'hésite pas à décrire l'annonceur comme le dindon de la farce, un mix entre "provincial" (qui pense encore que l'habit fait le moine et que les marques de luxe font la qualité) et naïf (qui prend des vessies pour des lanternes et qu'en plus -bon prince- se fait plumer), qui n'a toujours pas compris que les temps ont changé et que c'est la CRISE ! Les grandes agences, avec lesquelles Bambuck a probablement du mal à se mesurer en temps normaux (on imagine bien -en lisant l'annonce- les Publicis, les McCann et autres géants à paillettes de l'univers publicitaire), en prennent également pour leur grade, accusées de services en trompe-l'oeil, d'inertie, de caprices et de laxisme, telles des divas hollywoodiennes ayant l'habitude d'imposer toutes leurs lubies à leur entourage!

Le cadre est donné et Bambuck a appuyé là où ça fait mal. Il est temps de parler de solutions et voilà ce qu'ils nous proposent : "Alors que chez Bambuck tout budget, quelle que soit sa taille, est stratégique. Là l'excellence est plus qu'un objectif. C'est la condition de la pérennité de l'agence. Avec Bambuck vous gagneriez en disponibilité, en réactivité, donc en qualité. Mécaniquement."

Pas de jugement de valeur chez Bambuck, pas de snobismes, contrairement aux grandes agences qui -elles- ne jurent que par les gros budgets ! Ils prennent tout : petits budgets ou pas, pour survivre il ne faut pas être hautains! Un peu de peur transparait quand même lors de l'évocation de "la condition de pérennité de l'agence" (dépéchez vous les gars, sinon on va couler!) et avec l'utilisation du conditionnel dans "avec Bambuck vous gagneriez en disponibilité" (si vous nous choisissiez, mais nous n'en sommes -hélas- point sûrs!). Le maître mot pour Bambuck est excellence (même si elle est ici plus l'expression d'une nécessité que d'une valeur profonde), couplée à disponibilité et réactivité. Et là, dernier coup de massue assené aux concurrents (mais les grandes agences visées sont-elles vraiment des concurrents directs pour Bambuck? A mon sens c'est là que le bât blesse...).

"Pas de trains de vie de stars à financer. Ni dommages collateraux pour votre communication : la copy strat confiée au stagiaire conventionné, la campagne du free-lance pondue dans la nuit... le tout vendu, une fortune, comme l'expression la plus aboutie des génies qu'on vous a présentés à la signature du contrat. Vous devriez consulter Bambuck. Avant qu'il ne vous reste plus que les yeux pour pleurer."

Blanc... Désarroi... Un ange qui passe... Et c'est après cette dernière phrase aux accents aigris, que le lecteur se demande sérieusement si ce n'est pas Bambuck qui a confié l'expression la plus aboutie de sa campagne presse à un stagiaire conventionné !

Appuyer où cela fait mal c'est de bonne guerre, mais là on se demande franchement si Bambuck n'est pas en train de nous rejouer DonQuichote contre les moulins à vent ! Toute la dernière tirade semble pervadée d'une jalousie latente et mal placée envers des concurrents aussi enviés qu'inatteignables (et qui doivent d'ailleurs bien se marrer de ces tentatives maladroites de leur porter préjudice). On se demande de surcroît si -pour connaitre si bien l'envers de la médaille (stagiaires inexpérimentés, free-lance oisifs, ...)- Bambuck ne l'a pas un peu pratiqué aussi...

Petite agence deviendra grande? Avec cette communication un peu trop "sincère" (voir complètement "outspoken", comme diraient les anglais) je ne suis pas sûre que Bambuck marque vraiment des points. Plusieurs éléments en font -à mon sens- un exemple de publicité non réussie, voir carrément agaçante.

Tout d'abord le visuel, plutot "cheap" (je vous avoue avoir pensé à une pub "maison" réalisée avec deux employés de l'agence et un appareil photo bon marché). On dirait la publicité pour une école de langues de deuxième catégorie...

Ensuite le texte, écrit en petit et beaucoup trop long. Je ne sais pas si beaucoup de personnes ont pris le temps de le lire en entier, comme je l'ai fait, mais j'en doute.

Et finalement (last but not least) le contenu du texte : même si des vérités certaines y sont assenées, est-ce que ces vérités contribuent réellement à mettre en valeur Bambuck? Je ne le pense pas.

La volonté clairement affichée de Bambuck est de s'attaquer aux annonceurs de taille moyenne qui envisagent, par le choix d'une agence prestigieuse, rentrer dans la cour des grands. Mais comment imaginer détruire leur rêve en mettant en avant des considérations purement économiques ? Hélas, le choix d'une agence dépasse la seule recherche d'efficacité, la simple maximisation du couple produit-prix. L'image est un facteur fondamental et l'image de l'agence sélectionnée retentit sur l'image de marque de l'annonceur. Est ce que les campagnes Nespresso-Clooney auraient la même valeur s'il y avait Bambuck à la place de McCann en coulisses ? Pas si sûr... Car la publicité est et reste fondamentalement une histoire de réseaux et de réseaux d'influence qui se construisent aussi (voir surtout) avec de l'argent, beaucoup d'argent. Et tout le monde se prête au jeux en y trouvant son compte. C'est peut-être provincial, mais, si en mettant du Dior (comme Carla Bruni) on se sent plus importants et mieux acceptés dans la "haute société" à laquelle on aspire, on continuera de le faire, même si c'est un nonsense économique.

Bambuck ferait mieux de dépenser ses énergies et ses sous (une pleine page dans Les Echos ne doit pas être donnée) pour se construire une image de marque forte, convaincante et qui lui appartienne, plutôt que de se définir par opposition à des concurrents qui -finalement- n'en sont pas (car ils ne jouent pas dans la même cour).

Le résultat obtenu est à l'opposé de celui recherché : à la place de se démarquer Bambuck s'enfonce dans les lieux communs et joue les mauvais perdants. Mais les clients potentiels ont horreur des "loosers"....

lundi 4 mai 2009

TV sur i-Phone : le comparatif entre Orange et SFR

Mon étude de la TMP (TV sur mobile) détaillait déjà quelques-uns des points critiques de ce nouveau service.

Apparemment les rédacteurs de La Chaîne Techno nourrissent les mêmes doutes que moi par rapport au succès futur et à la solidité du modèle économique de la TMP.

Dans une excellente vidéo, ils comparent les services de TV mobile sur i-Phone de SFR et Orange, tout en détaillant l'ergonomie, l'offre de chaînes, la qualité sonore et la disponibilité du service en mobilité. Le seul point qui est difficile à comparer ce sont les coûts de la TMP, car ils varient selon le type d'abonnement mobile et les options choisies par l'utilisateur. Les rédacteurs semblent considérer néanmoins qu'ils sont élevés par rapport au bénéfice perçu et que -en dehors du gadget- ils finiront par dissuader les consommateurs potentiels de regarder la télévision sur leur mobile. Un article de 01Net se lance dans le comparatif des différentes typologies de forfaits : pour les intéressés, c'est ici.




jeudi 16 avril 2009

Les ménagères de plus de 50 ans se ruent sur Facebook!

Au fait, je ne sais pas vraiement à quelle catégorie socio-professionnelle elles appartiennent (et donc -à fortiori- s'il s'agit réellement de ménagères...) mais une chose est certaine : le groupe des femmes de plus de 55 ans représente -depuis Septembre 2008- le segment à plus forte croissance pour Facebook, avec une augmentation de 175.3% sur les 4 derniers mois aux US! Le segment des femmes entre 45-55 ans n'est d'ailleurs pas en reste avec une augmentation de 165,3% sur les 4 derniers mois, dixit Inside Facebook, site de statistiques Facebook pour marketeurs.

Il est intéressant de noter que -aux USA- les femmes inscrites sur Facebook dépassent désormais les hommes, toute classe d'âge confondue, et elles représentent 56.2% de l'audience. Sur les classes d'age 18-25 et 26-34 il y a aux US 1.4 femmes pour chaque 1 homme et les femmes de plus de 55 ans sont le double que les hommes de la même classe d'âge...

Les classes d'âge elles-mêmes évoluent d'ailleurs rapidement : aujourd'hui les teenagers ne sont plus la cible clé du réseau social mondial, les 13-17 ans ne représentant plus que 12% des inscrits US. Désormais 45% de la cible est constitué d'internautes de plus de 26 ans et 1/4 ont plus de 35 ans!

Verrons-nous bientôt Facebook se transformer en site communautaire pour femmes à l'apogée de leur carrière et les publicités virer vers les produits de puériculture et les remèdes anti-ménopause? A priori aux US ça pourrait être bientôt le cas, si l'on se fie aux statistiques.
Je suis persuadée, en revanche, qu'en Europe ce virage vers le "féminin mûr" n'est pas encore réellement amorçé. Un petit tour vers mon post sur l'utilisation des réseaux sociaux et d'internet, qui faisait état d'une faible participation féminine dans l'univers web (du moins en France), devrait vous en persuader. D'un autre côté, il est vrai que les usages internet évoluent très vite....

jeudi 9 avril 2009

Projet de loi Hadopi rejeté par l'Assemblée ! Les vidéos "Dédé, ça va couper" de l'UMC-Que Choisir

Ca y est! C'est officiel. Les députés ont refusé à 21 votes contre 15 l'adoption des mesures répressives contre le téléchargement "illégal" envisagées par le projet de loi Création et Internet (loi Hadopi).

UFC-Que Choisir a crée un site satyrique (http://www.ca-va-couper.fr/) contre le projet de loi, et je souhaite partager avec vous quelques-unes de leurs excellentes vidéo, où la star est Dédé, policier d'internet déjanté et inflexible.

La rebellion contre le projet de loi est venue en force du monde d'internet où la cohésion des internautes a été quasi-unanime. Un sondage révèle que seuls 4% des interviewés pense que l'adoption de la loi serait envisageable, afin de faire respecter les droits d'auteur. Le restant des interviewés trouve que la loi représente une atteinte aux libertés personnelles et à la vie privée (75%) ou qu'elle constitue une réponse inadaptée et trop répressive (21%).
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pourrez surfer ici.
Et maintenant, bonne vision des vidéos ci-dessous!




Episode 1 de Dédé Ca va couper : Loi Création et Internet
par dedecavacouper



Episode 2 de Dédé Ca va couper : Loi Création et Internet
par dedecavacouper



Episode 3 de Dédé Ca va couper : Loi Création et Internet
par dedecavacouper

samedi 4 avril 2009

Code 2D sur le plan de Paris édité par les Galeries Lafayette

Dans la nouvelle version du plan de Paris des Galeries Lafayette, distribué dans les hôtels, aéroports et offices de tourisme en France et à l'étranger, deux annonceurs -Cinéaqua et le Centre des Monuments Nationaux- accompagnés par Nexence, société spécialisé en marketing mobile, ont décidé d'intégrer un code 2D, renvoyant les utilisateurs vers deux sites web mobiles.

Qu'est-ce qu'un code 2D, me direz-vous? Il s'agit d'une nouvelle typologie de codes barres à deux dimensions (verticale et horizontale) qui permet de stocker beaucoup plus d'informations que les quelques chiffres aujourd'hui contenus dans un code classique à barres verticales type ceux affichés ci-dessous, par exemple.

Plusieurs normes de codes 2D ont été développées en fonction du mode de représentation de l'espace à 2 dimensions et de la quantité de données numériques ou alphanumériques que l'on peut stocker par cm²: datamatrix, flashcode (spécification du datamatrix éditée par l'Association Française du Multimédia Mobile - AFMM) et code QR, pour n'en citer que quelques-uns.

La norme choisie par Nexence est le code QR amplement diffusé au niveau international (et particulièrement au Japon, où les codes 2D sont déjà amplement utilisés par les opérateurs).
Afin de pouvoir lire un code 2D l'utilisateur doit au préalable télécharger sur son mobile un petit logiciel de décryptage. Ensuite il lui suffit de capter l'image du code avec la caméra intégrée du téléphone, et le logiciel de decryptage lui transmettra l'information contenue dans le code 2D. Il peut s'agir d'un texte ou d'un lien vers un site internet mobile, par exemple. Une vidéo d'explication contenant des détails sur le code QR est visible ici.

La question que je me pose concerne le réel intérêt pour le consommateur.
En effet la démarche doit être extrêmement proactive de sa part et -au moins d'un avantage commercial immédiat et tangible (remise, cadeau)- je ne vois pas ce qui le pousserait à télécharger un logiciel spécifique pour ensuite s'amuser à lire le code 2D du plan des Galeries Lafayette! Surtout si ça le renvoie vers le site publicitaire d'un annonceur, qui sera de surcroît très mal lisible au moins d'être doté d'un écran type i-Phone (et encore!).

Je ne connais pas le contenu concocté par Nexence pour les sites web de Cinéaqua et le Centre des Monuments Nationaux, mais -passé le moment de curiosité et de divertissement des mobinautes à la découverte des codes 2D- ça aura intérêt à être bigrement intéressant pour être un tant soit peu efficace....

vendredi 3 avril 2009

L'innovation selon Alessi

Aujourd'hui je vous propose de plonger dans l'univers interactif d'une vidéo produite par le McKinsey Quarterly et qui a pour ambition de mettre en évidence les facteurs critiques de succès de l'innovation made in Alessi. Pour visualiser la vidéo cliquez sur l'image ci-contre.

Alessi est la plus célèbre firme italienne d'articles pour la table. Depuis des années l'innovation, et plus précisément, l' "open innovation", innovation ouverte, est le fulchre stratégique de la maison.

Alessi ne dispose pas de designers internes mais fait dessiner ses articles par des designers internationalement connus, tel que Philippe Stark, pour n'en citer qu'un.

50% des idées viennent, par ailleurs, directement du patron, Alberto Alessi!

Pour McKinsey 3 facteurs clés expliquent le succès de l'innovation chez Alessi:

1. La quantité d'idées générées par le recours à des designers externes qui sont incités à donner libre cours à leur imagination;

2. La liberté de prendre des risques, la volonté de ne pas fuir la possibilité d'un échec;

3. La capacité à évaluer les risques acceptables

Ce dernier point me fait penser à l'approche d'un autre designer industriel mondialement connu, Raymond Loewy, qui décrit fort bien dans son livre "La laideur se vend mal" les constats qui l'amènent à rationaliser et embellir des objets aussi divers qu'une locomotive, un bateau ou le paquet de cigarettes Lucky Strike.





Chez Alessi l'évaluation du risque de l'innovation est devenue -au fil des années- une activitée organisée en sortant ainsi du domaine du pur "feeling". C'est Alberto Alessi lui-même qui a pris l'initiative de rationnaliser le processus d'innovation, en concevant une matrice d'évaluation des prototypes de produits innovants à 4 variables (Fonction, Sensation, Statut, Prix) et 5 niveaux d'intensité (de très faible à très élevé). En interne cette matrice est appelée "la formule" et elle est devenue en effet de la formule de succès des produits Alessi!

Sensation et Statut sont les paramètres centraux pour Alessi. Fonction et Prix sont les deux paramètres périphériques. Mais les 4 paramètres revêtent une importance égale pour le consommateur.

La sensation correspond à une donnée subjective de l'observateur dans sa relation avec l'objet : est-ce qu'il trouve l'objet beau, est-ce qu'il lui plaît?

Le statut est en revanche un paramètre sociétal : est-ce que l'objet est considéré comme à la mode, "trendy" par les autres?

Le paramètre fonction est visé à déterminer si l'objet est pratique à utiliser et s'il répond à un besoin réel

Le prix doit être perçu comme raisonnable, ni trop élevé, ni bradé.

Du croisement entre ces 4 variables avec leurs niveaux d'intensité respectifs naît le positionnement du prototype. Dans le tableau ci-dessus vous pouvez voir en orange les positionnements idéaux.

L'innovation idéale pour Alessi est un produit à la fois pratique à utiliser, au design captivant, susceptible de devenir rapidement un produit culte et au prix un peu plus élevé que ceux généralement pratiqués sur le marché pour des produits similaires.

jeudi 2 avril 2009

Et bien oui! C'était effectivement un poisson d'Avril...

Et voici les explications de SlideShare quant au poisson d'Avril d'hier:


Dommage que ce fusse si prévisible...

mercredi 1 avril 2009

You're a SlideShare RockStar ! Poisson d'Avril chez SlideShare ?

J'ai reçu sur mon e-mail de la part de SlideShare le message suivant aujourd'hui:

You're a SlideShare RockStar!

Hi morabito,

We've noticed that your slideshow on SlideShare has been getting a LOT of views in the last 24 hours. Great job ... you must be doing something right. ;-)

Why don't you tweet or blog this? Use the hashtag #bestofslideshare so we can track the conversation.

Congratulations,
-SlideShare Team

Or il n'y a aucune raison particulière pour que mon "étude sur l'utilisation des réseaux sociaux et d'internet", vieille de désormais un an, suscite tout d'un coup un tel engouement...

Et pourtant une brève visite sur le site de Slideshare montre bien qu'il y aurait eu 400 892 visites sur ma présentation, soit un ratio centuplé par rapport à la dernière fois où j'ai visualisé les statistiques...

De deux choses l'une : soit mon blog fait un tabac sans que j'en sois au courant (auquel cas j'aurais tout intérêt à le proposer comme support publicitaire des GoogleAds); soit -et c'est beaucoup plus probable- quelqun a concocté une intrusion virale sur les stats de SlideShare pour gonfler un peu les résultats.

Quoi qu'il en soit, ça fait un bien fou d'être une star du net au moins une fois par an. Merci poisson d'avril!

mardi 24 mars 2009

A l'heure du Sidaction... surfez couverts!

Enthousiaste partisane des réseaux sociaux et de leur efficacité pour promouvoir les contacts et le partage, j'ai volontairement négligé -je l'avoue- de me pencher sur la question de la sécurité et de la protection des données personnelles. Grâce au Tweet de Yann Gourven (directeur de l'innovation à Orange), j'ai découvert ces deux excellentes vidéos d'information, d'Alban Ondrejeck, responsable sécurité chez Orange, que je souhaite partager avec vous.

Il ne s'agit bien évidemment pas de vous faire peur ou de vous refroidir sur l'utilisation des réseaux sociaux, desquels je reste une fervente partisane, mais simplement de mettre en garde contre les risques qui peuvent facilement être évités.

En paraphrasant un vieil adagio : mieux vaut prévenir que guérir, mais encore faut-il savoir....






lundi 9 mars 2009

Vous avez dit moteurs de recherche innovants? Voici OAMOS qui vous propose un vidéo clip basé sur les résultats de votre recherche !



Il y a quelques temps, dans mon Etude sur les réseaux sociaux et internet, je vous parlais de l'émergence de nouveaux moteurs de recherche utilisant pour afficher les résultats des formules diverses tels que nuage de tags, cartographie, visiogrammes ou clusters.

Aujourd'hui je souhaite vous présenter un tout nouveau moteur -OAMOS- qui a choisi d'afficher les résultats sous forme de re-mix de contenus : il va donc chercher sur la toile tous les contenus vous concernant, vidéos, photos, articles de blog, et les recompose sous la forme d'un video clip plutôt marrant!

Dans l'exemple vous trouverez le video clip concernant notre président Nicolas Sarkozy.

A noter que le moteur ne fait pas de distinction entre une recherche avec guillemets ("nicolas sarkozy") et une sans (nicolas sarkozy). C'est pourquoi au bout d'un moment des images non forcément pertinentes apparaissent (les photos de Nicolas Cage, par exemple). Si vous souhaitez réafficher la vidéo depuis le début (résulltats les plus pertinents) il vous faudra cliquer sur la petite loupe en haut à droite de la fenêtre.

Ensuite Oamos surfe sur les blogs sur lesquels les résultats de recherche apparaissent. Inutile de vous dire que pour Sarkozy c'est la liste à la Prévert, et là le vidéoclip devient moins marrant...

Dans la version que j'ai pu encruster dans ce billet, la bande son n'est malheureusement pas présente, et donc forcément le clip est moins vivace. Je vous conseille d'effectuer une recherche directement sur le moteur. Si vous publiez beaucoup sur le web vous pouvez chercher vos propres "prénom_nom" : vous ne serez pas déçus du résultat !

En bonne substance, à défaut d'être utile, Oamos est quand même sympa et on peut certainement lui discerner la palme de la créativité ! Gare à toi Google !

mardi 17 février 2009

Techniques de créativité appliquées à la création d'entreprise


Etre créatif pour être créateur - Get more Business Documents

Avis à tous les passionnés d'électronique grand public : le compte-rendu d'Olivier Ezratty sur le CES 2009 est arrivé!

Depuis quelques années désormais, Olivier Ezratty, consultant indépendant et professeur à Centrale Paris, publie tous les ans un compte-rendu fort complet et documenté sur toutes les nouveautés observées au CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas. Cette année encore, à moins d'un mois de l'évènement, une véritable bible de presque 200 pages a été publié par l'expert. Si vous voulez tout connaître sur les futurs développements de l'électronique grand public, je vous en conseille vivement la lecture. Vous trouverez l'ouvrage ci-dessous. Bien à vous!

Construire un business plan performant : les 10 points essentiel dévoilés au Salon des Entrepreneurs de Paris 2009

Bonjour à toutes et à tous! Pour découvrir le contenu de ce billet, je vous conseille de cliquer sur l'icone "voir en plein écran" qui apparaît au dessus de la feuille, au centre (icône carrée). Bonne lecture!

Tout savoir sur le régime de l'auto-entrepreneur : les explications au Salon des Entrepreneurs 2009 de Paris

Tout savoir sur le statut de l'Auto-Entrepreneur

vendredi 13 février 2009

Salon des Entrepreneurs de Paris, Février 2009

Le Salon des Entrepreneurs 2009 de Paris a du faire face à une affluence record de plus de 70.000 visiteurs cette année, crise oblige...
A l'affiche, les différentes mesures d'incitation de la Loi de Modernisation de l'Economie (LME) et -en guise de "guest star"- le régime de l'auto-entrepreneur expliqué et promu par Henri Novelli en personne!
D'autres ministres étaient également au rendez-vous et co-animaient plusieurs réunions plénières : Christine Lagarde, invitée à débattre des nouveaux business anti-crise (internet, low-cost, green business, service clients), Eric Woerth interrogé sur la lois des finances 2009 et l'actualité fiscale en faveur de PE/TPE, Nathalie Kosciusko-Morizet apportant sa vision sur l'importance de l'innovation pour la croissance.

Le salon proposait également plusieurs conférences et ateliers répartis par centres d'intérêt: créateurs d'entreprise et porteurs de projets, chefs d'entreprise et dirigeants, repreneurs et cédants, franchiseurs et franchisés. Entre le 4 et le 5 Février, j'ai assisté à plusieurs conférences et également à des modules d'information de 30 min. J'ai été sincèrement impressionnée par la qualité des interventions et des exposés, toujours pertinents et exhaustifs. Deux regrets:
  1. des salles souvent trop petites pour accueillir un public extrêmement nombreux et débordant d'intérêt;

  2. l'absence totale d'une dimension "réseau social" autour du salon, qui pourtant s'y prêterait à merveille (de quoi me faire regretter de ne pas avoir donné suite à mon projet de création d'entreprise Eventfolio, démarré sur les bancs du CPI!).

J'aimerais vous faire partager la richesse des informations que j'ai glânées sur le salon, mais ce serait impossible d'en faire une synthèse concise dans un seul billet. Ce que je vous propose est de faire un tour à l'adresse suivante http://fr.calameo.com/groups/379 où vous pourrez trouver la synthèse des principales conférences / ateliers auxquels j'ai participé. Cela me permet par la même occasion de vous faire connaitre un site français de partage de documents, Calaméo, particulièrement bien fait à mon sens. Bonne lecture!

Eliminez les "faux amis" sur Facebook et gagnez un Whopper chez Burger King

Burger King continue aux Etats-Unis ses campagnes décalées sur internet pour promouvoir le best seller de la chaîne, le Whopper.

Après la campagne Whopperfreakout qui a filmé en caméra caché (et retransmis sur internet) les réactions étonnées et étonnantes des consommateurs à qui l'on a appris que le Whopper avait été définitivement supprimé du menu, Burger King remet une couche avec la campagne Whopper Sacrifice sur Facebook.

Le principe est simple: téléchargez une application ad hoc (Whopper sacrifice), ensuite virez 10 "amis" de votre liste Facebook (a priori ceux avec qui vous n'avez pas beaucoup d'affinités) et, enfin, gagnez un Whopper gratuit dans n'importe quel Burger King des Etats-Unis.

Suite à plus de 233.000 amis ainsi "virés" en quelques heures, Facebook a décidé d'arrêter l'hémorragie (et donc la campagne), sous prétexte que l'opération constituait une violation de la privacy (en effet les identités des "amis" sacrifiés sur l'autel du Whopper étaient indiquées sur leurs profils et sur celui du "tueur"...).

Qu'à cela ne tienne! Bien décidé à transformer la menace en opportunité, Burger King a donné aux rancuniers la possibilité de se venger en envoyant une riposte à leurs ex-amis via le site Angry Gram (allez le voir c'est excessivement bien fait, en particulier l'Angry exemple).

Incidentalement Angry Gram est aussi une excellente manière de promouvoir Angry Whopper un nouveau sandwich spécial à durée limitée de Burger King ...
Je n'ai qu'un commentaire: excellent!

samedi 17 janvier 2009